Définition
Maladie assez fréquente caractérisée par l'apparition progressive de plaques
décolorées sur le corps.
L'apparition de taches blanches sur la peau en est le seul symptôme.
C'est une pathologie bénigne mais esthétiquement affichette, avec des plaques souvent symétriques pouvant se généraliser. Les plaques peuvent parfois situées sur le visage, pouvant entrainer un préjudice esthétique important d'autant plus que la couleur de la peau non atteinte est plus foncée.
Mécanisme
Maladie auto immune caractérisée par la présence d'auto anticorps empêchant le passage de mélanoblastes en mélanocytes qui sont les cellules qui synthétisent le pigment. Souvent associée à d'autres maladies auto immunes comme les thyroidites en particulier.
Perspectives thérapeutiques
De nombreux traitements ont été essayés avec une efficacité variable
souvent modérée
La puva thérapie peut entrainer une repigmentation partielle. Cependant il existe des risques de cancers cutanés à long terme donc ce traitement.
la lampe ou le laser excimer. Ce traitement, réalisé 2 séances par semaine, permet une repigmentation des plaques dans plus de 70% des cas par son effet immunomodulateur.
La lampe excimer produit des UVB localisés dans la longueur d'onde 308nm, celle-ci semblant la plus efficace pour stimuler les mélanocytes et donc la repigmentation. Elle permet de part son embout de petite taille et un système de caches de traiter les petites et moyennes lésions pour une surface inférieure à 10% de la surface corporelle.
Le traitement repose sur 2 séances par semaine durant 3 à 6 mois, à des fluences croissantes selon la tolérance. Les résultats montrent 80 à 100% de repigmentation sur le visage, 60% sur le tronc, moindre sur le dos des mains. Les risques carcinologiques sont faibles. L'efficacité de la lampe est similaire à celle du laser excimer.
Cependant les récidives sont quasi systématiques à l’arrêt du traitement et le coût des séances est élevé.
Les greffes mélanocytaires ont été essayées mais coût important et aspect souvent très irrégulier inesthétique.
Le Protopic en application locale, préconisé dans les eczémas résistant aux corticoïdes, a montré une bonne efficacité dans le cadre du vitiligo. Il s'agit d'un topique immunomodulateur visant à lutter contre le phénomène auto immun localement. Cependant il ne peut être utilisé que sur des zones limitées et est réservé aux zones visibles, le visage en particulier.
Le régime sans gluten: le gluten auto entretient toutes les maladies auto immunes. Le régime sans gluten a montré une bonne efficacité sur le vitiligo ainsi que sur les maladies auto immunes associées. Il peut être associé au traitement par Protopic. Une certaine dose de patience est nécessaire car, plus le vitiligo est ancien, plus il va mettre longtemps à repigmenter. Pour des vitiligos anciens il faudra 6 mois à 1 an pour constater une amélioration.
Il faut prendre en compte que ce traitement ne possède pas d'effets indésirables contrairement à tous les traitements chimiques proposés.
Pour le mécanisme d'action (hyper perméabilité intestinale) se référer à la maladie de Verneuil ou au chapitre nutrition.